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[La Rédaction]

NEWS: Wii U : les éditeurs s'expliquent


Nos confrères de gamesindustry ont récemment eu la chance de discuter de la Wii U avec trois représentants d'éditeurs tiers. Un entretien intéressant, où Yves Guillemot, PDG d'Ubisoft, nous apprend notamment que Rayman Legends est devenu multiplateforme suite aux ventes décevantes de ZombiU. ...


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Ce message a été modifié par Paul-Henri - Dimanche 25 Mai 2014, 21:16.

[Ob1 Keshnobi]

C'est beau le capitalisme dans les jeux vidéos !

[Ziell]

Ce genre de phrase

[MrGodjira]

Il a raison le petite Yves Guilllemot, ZombiU était tellement irréprochable qu'il aurait dû se vendre par palette, l'objectivité est un point fort chez ce monsieur
En tout cas je crois que Nintendo se souviendra longtemps du support des tiers qui se plaignaient de n'avoir aucune visibilité sur leurs consoles et qui auront bénéficié (comme avec la 3DS) d'une fenêtre de lancement juste pour eux.
Et si Ubi est le moins a blâmé on soulignera le fait qu'ils n'auront pas mis suffisamment de billes sur ZombiU pour en faire un produit complet et qu'ils ont eu peur par la suite du coup de poker Rayman(qui a l'aura d'une killer app). EA et Activision quant à eux restent toujours aussi mauvais 0 risque et 0inventivité et ils s'étonnent que les gens ne se soient pas rués sur la WiiU pour jouer à Fifa2004 ou Battle of Duty

[Timinou]

Non mais c'est clair : ZombiU est un jeu 18+ totalement en dehors des standards actuels du jeu vidéo... Personne n'a jamais cru une seule seconde au potentiel de killer app de ce titre...

Sur consoles Nintendo, c'est Rayman qui aurait pu vendre, c'est évident...

[Kayle Joriin]

Personne n'a jamais cru une seule seconde au potentiel de killer app de ce titre...

Bah ouais... C'est pour ça que Nintendo et Ubisoft ont proposé un joli bundle.

[Timinou]

Non, ça s'était pour appater le gamer, et leur faire comprendre que Nintendo, c'est pas que des niaiseries...

[mikeztarp]

Ce genre de phrase

Putain ouais ça me rend dingue ce genre de réactions. Les jeux vidéos sont un business au même titre que le cinéma, et les développeurs ne sont pas bénévoles, ni des artistes bohémiens. Alors autant j'aimerais voir plus de créativité, faire un jeu pour une console qui n'a pas une base installée suffisamment grande pour supporter des ventes qui vont assurer un retour sur l'investissement en temps de travail, ça vaut pas le coup. Nintendo l'a dit pendant l'E3 : leur boulot c'est de vendre des consoles, et les éditeurs suivront.

[Ob1 Keshnobi]

Non mais je suis d'accord avec vous, c'est logique d'avoir la rage de ne pas réussir à vendre leur joujou. C'est simplement un aspect que je déplore et qui est à mon grand regret de plus en plus mis en avant au fil de l'actualité. Je trouve ça triste de devoir constamment parler de chiffres, de ventes, de licenciements, de restructurations dans un secteur qui se veut pourtant fer de lance de la culture et de l'art.
Pour moi on est entrain de perdre petit à petit ce qui faisait le charme des jeux vidéos, et je trouve que finalement la plus grand casualisation dans ce milieu n'est autre que les grosses productions qui se vendent par palettes et qui entraînent des dépensent pharaoniques.
Donc vous pouvez trouver ma phrase déplacée, elle ne fait qu'exprimer de façon brut mon sentiment envers ce médium.

[mikeztarp]

Ca a toujours fonctionné comme ça, ce n'est pas dû à une supposée "casualisation" des jeux vidéos. On est seulement mieux informés aujourd'hui qu'il y a 15-20 ans.

[Kayle Joriin]

C'est vrai que certains fans oublient un peu vite que le jeu vidéo a toujours été un business et une industrie. Les histoires de pognon et rentabilité ne datent pas d'hier. Il suffit de se rappeler le Krach de 1983.

[MrGodjira]

le commentaire d' Ob1 est plutôt juste, il faut juste remplacer casualisation(qui n'a rien a voir ici) par démocratisation. Le JV est devenu un media de masse, au fur et mesure que la base de joueur s'agrandie, les coups de développement s'envolent.

De la même façon que les studios Hollywoodien durant les années 20, le jeu vidéo s'installe peu à peu ds les loisirs de masse et se développe de maniere pharaonique, son évolution et son attractivité dépends totalement des évolutions technologiques qui l'accompagnent. Du coup la rentabilité se fait vite sentir chez les investisseurs qui renoncent à la créativité pour le profit, combien de fois Hollywood est mort depuis les années 20? Combien de fois le cinéma d'ailleurs à ressourcer les studios de LA en jachère ?

Après il n'y a pas besoin d'aller aussi loin pour trouver des exemples comparables, il a été prouver que Disney avait consciemment sacrifié John Carter et Lone Ranger(2 nouvelles IP) pour justifier de l'exploitation abusive des licences Star Wars et Marvel. De même avec Pixar qui on été les rois de l'animation durant 15 ans avec des scénarios originaux comme ToyStory, Nemo,Monstre&Co, WallE, Up etc, et qui se retrouvent obligés par Disney à capitaliser sur ces licences en créant des suites bas de gamme, disons le clairement pour Pixar c'est le creux de la vague.

Donc ok gagner de l'argent c'est normal, c'est leurs buts, mais le moyen d'y arriver c'est de produire quelque chose de suffisamment original pour susciter l'intérêt des joueurs, quelque chose de bien réaliser pour montrer aux joueurs qu'on ne se moque pas de lui sans pour autant faire du clinquant et grandiose pour dresser un cache misère. Le western c'est vachement bien, mais toujours les mêmes histoires, avec les mêmes acteurs dans les mêmes décors finissent par laisser un gout de déjà vu chez le spectateur....
Paradoxalement le problème existe aussi chez Nintendo, la base de joueur aura trop longtemps gouté aux sauces du plombier et semble désormais écœurer, les joueurs focalisent la forme, pas le fond et c'est dommage car le prochain Mario sera largement plus à la hauteur que le tape à l'oeil Sonic(AMHA), enfin wait&see mais je parie 25 clochettes là dessus;)

[Kayle Joriin]

le commentaire d' Ob1 est plutôt juste, il faut juste remplacer casualisation(qui n'a rien a voir ici) par démocratisation. Le JV est devenu un media de masse, au fur et mesure que la base de joueur s'agrandie, les coups de développement s'envolent.

Sauf qu'en l’occurrence, l'augmentation des coûts de développement n'a rien à voir avec la croissance du marché, mais avec l'évolution des hardwares et surtout la volonté de rendre certains jeux de plus en plus cinématographiques et réalistes. Le parfait contre-exemple de ce que tu dis plus haut, ce sont les jeux mobiles : cible énorme, coût de développement ridicule.

Dans tous les cas, le jeu vidéo est à l'image de ce qu'en font les joueurs puisque ultimement, ce sont eux qui décident.

[Draco]

Plus il y a de monde qui jouent aux jeux vidéo et plus le jeu vidéo devient rentable pour tous les acteurs. C'est une évidence et il n'y a pas tant de nouveaux éditeurs que ça dans ce marché. Il y a plus d'éditeurs qui sont morts que de nouveaux qui sont arrivés. Après il y a deux types d'éditeurs, ceux qui croient à la vente par la qualité et ceux qui croient à la vente par l'absolue rentabilité (faible coûts de développements, et campagne marketing ciblée).

[Timinou]

le commentaire d' Ob1 est plutôt juste, il faut juste remplacer casualisation(qui n'a rien a voir ici) par démocratisation. Le JV est devenu un media de masse, au fur et mesure que la base de joueur s'agrandie, les coups de développement s'envolent.

Sauf qu'en l’occurrence, l'augmentation des coûts de développement n'a rien à voir avec la croissance du marché, mais avec l'évolution des hardwares et surtout la volonté de rendre certains jeux de plus en plus cinématographiques et réalistes.

C'est justement parce que la base de joueurs s'agrandie qu'ils ont la volonté de rendre les jeux de plus en plus cinématographiques et réalistes. Tout comme pour hollywood : le font est creux, mais c'est beau et ça fait boum boum.

[mikeztarp]

C'est l'éternel combat entre les créatifs et les marketeux au sein des entreprises qui développent et publient ; il faut un équilibre mais peu de studios l'ont trouvé, et même ceux qui ont la formule magique l'espace de quelques années semblent la perdre (Blizzard, par exemple : WoW a nettement baissé en qualité depuis la dernière expansion et Diablo 3 est franchement pas au niveau de ses prédécesseurs).

Edit : Tiens bah c'est d'actualité. Cliff Bleszinski dit sur twitter : "At e3 I overheard that a certain AAA new IP needs to sell 10 million copies...to break even. No I'm not saying which one. You can guess. "

Ce message a été modifié par mikeztarp - Mercredi 10 Juillet 2013, 11:54.

[Kayle Joriin]

C'est justement parce que la base de joueurs s'agrandie qu'ils ont la volonté de rendre les jeux de plus en plus cinématographiques et réalistes. Tout comme pour hollywood : le font est creux, mais c'est beau et ça fait boum boum.

Ça dépend de quelle "poussée de croissance" on parle. Si on ne considère que l'histoire des consoles depuis le Krach de 1983, je pense qu'il y a eu deux agrandissements majeurs du marché. La première avec l'arrivée de Sony qui a donné une image plus "branchée" et a su séduire les jeunes adultes (par opposition à Sega et Nintendo qui avaient des images de fabricants de jouets, même si Sega était plus "rebelle"). La seconde avec la PS2, mais surtout la DS et la Wii qui ont ouvert le jeu vidéo à un public encore plus large.

Or, la volonté de rendre les jeux plus cinématographiques et réalistes, au delà de l'aspect purement artistique, est surtout un appel du pied à la "Génération PlayStation", mais pas à la "Génération Wii/DS" qui a aujourd'hui souvent migré vers les smartphones, ni aux vieux cons qui ont connu l'ère 8-16 bits et qui se retrouvent peut-être davantage dans le jeu indépendant.

Finalement, le gros "problème" du jeu vidéo aujourd'hui, c'est que son public est surtout composé de joueurs issus de la Génération PlayStation et de la Génération Wii/DS. Or, les premiers veulent du gros blockbuster qui tachent et des licences annuelles de sport, tandis que les seconds se contentent facilement des petits jeux à 1€ qu'on trouve sur smartphones. On assiste donc à une polarisation des productions et on se demande parfois s'il y a encore un salut pour les titres mid budget. Je crois que c'est d'ailleurs sur ce manque que se basent pas mal de projets Kickstarter, notamment ceux portés par d'anciennes gloires des années 80-90.